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Version française / French version

La veille de notre entre­tien, le rappeur bri­tan­nique INFAMOUSIZAK apprend que son show au bar-con­cert The social, prévu le 16 févri­er 2021 à Lon­dres, est déjà sold out. Ce lieu fes­tif de la cap­i­tale anglaise a accueil­li par le passé des têtes d’af­fiche de son pays : Adèle, Bon Iver ou encore Lily Allen. Un grand nom de la musique au Roy­aume-Uni, c’est ce qu’e­spère devenir le jeune artiste. Mosaïque s’est entretenu avec cette voix promet­teuse de la scène rap alter­natif aux sonorités cloud. Der­rière sa web­cam, il affiche une sat­is­fac­tion con­tagieuse, avant de s’épancher sur sa car­rière, son dernier EP « Frac­ture » et la façon dont il abor­de son art. 


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Orig­i­naire du sud de Lon­dres, INFAMOUSIZAK dévoile son pre­mier opus « Deep the Night » au cours de l’année 2019. Deux ans plus tard, l’artiste fait le bilan : « Depuis mon pre­mier album, ça se passe bien pour moi, même s’il y a tou­jours des hauts et des bas. » Si les hauts font son actu­al­ité, des doutes sont tou­jours ancrés en lui depuis le début de son aven­ture musi­cale. D’abord parce qu’il ne s’imag­i­nait pas faire car­rière dans la musique. Étu­di­ant en sci­ences du sport à l’Université de Worces­ter, il se sou­vient de son anx­iété face à ses cama­rades de classe qui sem­blaient savoir où aller et quoi faire de leur vie.

INFAMOUSIZAK, lui, se rêvait en bas­ket­teur pro­fes­sion­nel. Mais les chances d’arriver au bout étaient minces, ce qu’il a vite com­pris : « Réus­sir dans le bas­ket parais­sait com­pliqué. Un cer­tain nom­bre de choses devait s’aligner pour y arriv­er. Alors que la musique, c’est dif­férent : je savais qu’en tra­vail­lant dur, ça pour­rait le faire pour moi. »

INFAMOUSIZAK et sa patte « Do It Yourself »

Dans cette péri­ode de doute, la musique lui est apparue comme une évi­dence. Sans peur de l’échec. Se tromper puis se relever à chaque fois pour accom­plir ses objec­tifs, c’est la devise du rappeur qui voit dans cette men­tal­ité un moyen de « trans­former ses actes en quelque chose de posi­tif » et de « con­trôler ta réal­ité où que tu sois ». Cette notion de con­trôle est prépondérante dans son œuvre et sa pro­duc­tion. INFAMOUSIZAK est un artiste com­plet : pro­duc­tion, mix­age, mas­ter­ing… Aucune étape de la réal­i­sa­tion d’un morceau ne lui échappe. 

Auto­di­dacte et con­va­in­cu que l’on est « jamais mieux servi que par soi-même », il décrit sa musique comme « hon­nête et DIY » (Do it your­self, NDLR). Naturelle­ment, son entourage s’est gar­ni de per­son­nal­ités avec la même énergie. Tyrell 169, pro­duc­teur pour Dave et Head­ie One, fait par­ti de ceux qui ont aidé le jeune bri­tan­nique à se dévelop­per. Le rappeur le décrit comme un proche avec qui la con­nex­ion s’est faite naturelle­ment. Le fruit de sa pro­gres­sion se remar­que d’ailleurs dans son dernier EP « Frac­ture », mis en ligne en novem­bre dernier. 

INFAMOUSIZAK : « Les contes de fée font partie du passé »

Obsédé par le thème de l’amour, INFAMOUSIZAK s’épanche dans ce pro­jet sur les dif­férentes étapes d’une rela­tion amoureuse. Un champ de sen­ti­ments allant de la pas­sion à la crainte, en pas­sant par la peur ou l’obsession. Mais pas ques­tion de dépein­dre l’amour à la manière d’un scé­nario Walt Dis­ney : « Les con­tes de fée font par­tie du passé. L’amour mod­erne laisse plus de place à l’é­goïsme, l’amour égoïste. Il s’exprime sur une courte durée. »

J’aime être le plus hon­nête pos­si­ble dans ma musique.

INFAMOUSIZAK pour Mosaïque

Au fur et à mesure, Izak, de son surnom, s’engouffre dans les tour­ments de la rela­tion. La lune de miel (Used to it), la dépen­dance affec­tive (Run me down), puis la légèreté qui le mène au détache­ment égoïste (Good Ones). Dans ce titre, INFAMOUSIZAK écrit : « I keep my heart cov­ered in kevlar » (« Mon cœur est recou­vert de Kevlar », NDLR). Ses expéri­ences passées l’ont amené à pren­dre du recul sur ses émo­tions. Un ressen­ti qu’il exprime à tra­vers sa musique où la trans­mis­sion des mes­sages se fait, selon lui, plus sim­ple­ment. Cette démarche s’inscrit dans une con­cep­tion plus glob­ale de son art : « J’aime être le plus hon­nête pos­si­ble dans ma musique. Cela te rend plus fort quand tu peux faire ça car les gens peu­vent s’identifier à toi. »

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Lorsqu’il évoque son avenir, Izak con­fie vouloir explor­er d’autres thèmes intimes et rester dans cette lignée intro­spec­tive, soulig­nant qu’il « fait de la musique spé­ci­fique­ment pour cette rai­son ». Sans cacher son souhait de réalis­er aus­si des morceaux « légers et funs ». Depuis la sor­tie de l’EP « Frac­ture », il est resté très pro­duc­tif pour pro­pos­er un pro­jet d’envergure à la fin de l’année. En par­al­lèle, plusieurs col­lab­o­ra­tions sont dans les tuyaux et devraient voir le jour prochaine­ment. Après avoir déjà col­laboré avec des artistes émer­gents comme San­ti­no Le Saint ou Poté, il rêve main­tenant de fea­tur­ings avec des références de la scène bri­tan­nique. « Boss­er avec Skep­ta ou Jor­ja Smith, ça serait ouf », con­clut-il.


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English Version / Version anglaise

The day before our inter­view, British artist Infa­mou­sizak had just learned that his show at “The Social” club, sched­uled on the 16th Feb­ru­ary, was sold out. This wel­com­ing place of Lon­don nightlife has seen tremen­dous artists dis­play their tal­ent on stage, such as Adele, Bon Iver, and none oth­er than Lily Allen. Izak hopes to become a lead­ing name in the UK musi­cal scene. Mosaïque was pleased to talk with this promis­ing voice of alter­na­tive rap. Behind the cam­era, he is clear­ly sat­is­fied when talk­ing about his career, his last project “Frac­ture”, and the way he approach­es his art.


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Raised in the South of Lon­don, Infa­mou­sizak shares his very first album “Deep the Night” in 2019. After two years, time has come to take a back­ward first glance: “My jour­ney has been good man, it has been like a lot of learn­ing, lots of ups and downs.” Some pos­i­tive ener­gies are paving the way he walks right now. How­ev­er, the bad moments remain in the shad­ows, as doubts appeared to be the turn­ing point for the begin­ning of his career. Izak used to be a sport sci­ence stu­dent at Worces­ter Uni­ver­si­ty. He felt anx­ious at the sight of his com­rades, whose life objec­tives and des­tiny seemed to be laid out. It had not always been the case for the native Londoner.

Back in the days, Izak dreamed about becom­ing a pro­fes­sion­al baller. Unfor­tu­nate­ly, the rules of the game are harsh : many con­tenders, few win­ners. This is some­thing he under­stood quick­ly : “Well, there was no plan for this. It could poten­tial­ly hap­pen, but there were a cer­tain num­ber of things that had to go right to make it. With music, I knew that hard-work and focus would help me fig­ure some­thing out.”

“DIY” Music

Music becomes a neces­si­ty for him in this dif­fi­cult peri­od. Izak is not afraid of fail­ure. His mot­to still stands : try, fail, rise, progress. The more you make mis­takes, the clos­er you get to your objec­tives. The young artist sees in that men­tal­i­ty a way to “trans­form it into some­thing good”, which allows to “con­trol your real­i­ty any­where you are”. This notion of con­trol is key to his entire art and pro­duc­tion. Izak is a gen­uine artist : pro­duc­ing, mix­ing, mas­ter­ing… There is not a sin­gle part of the pro­duc­tion process that slips out of his grasp.

He describes his music as “hon­est and DIY (Do it your­self)”. His close friends are inspired by the same ener­gy. Tyrell 169, also a pro­duc­er of Dave and Head­ie One, is one of those who helped him in the devel­op­ment of his art. Izak explains that the con­nec­tion was smooth between both of them. Talk­ing about pro­gres­sion, Izak reaps the rewards of his endeav­ours with the suc­cess of his last EP “Frac­ture”, which was released in Novem­ber 2021. 

INFAMOUSIZAK: “Fairytales are a thing of the past”

Infa­mou­sizak jumps on this occa­sion to talk a bit more about the theme of love. Through­out the whole project, he explores the dif­fer­ent steps of the rela­tion­ship: a wide range of feel­ings, from pas­sion and obses­sion to fear and fright. “My expe­ri­ence, and the mod­ern day expe­ri­ence, leads me to con­sid­er fairy tales as a thing of the past. Mod­ern love is aimed towards self­ish­ness, self­ish love. Most are short-time.” He dis­agrees with the ide­al­is­tic love depict­ed in most of Walt Disney’s motion pictures.

I like to be as hon­est as pos­si­ble in my music.

INFAMOUSIZAK to Mosaïque

Izak dives into the pangs of the rela­tion­ship as the track­list shuf­fles the four songs of the project. It opens on the hon­ey­moon (Used to it), switch­ing to the suf­fo­cat­ing expe­ri­ence of emo­tion­al depen­den­cy (Run me down), before deal­ing with the neces­si­ty of keep­ing some free space, lead­ing to self-cen­tered detach­ment (Good ones). In the lat­ter, Infa­mou­sizak says: “I keep my heart cov­ered in kevlar”. His recent expe­ri­ences led him to take a step back in the way he deals with his emotions.

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Izak wants to keep explor­ing per­son­al themes and stick to his intro­spec­tive vibe. How­ev­er, he does not hide his desire to make “fun­ny songs” where the young rap­per is not try­ing to “deliv­er crazy mes­sages”. Ever since “Frac­ture” was spread out on the waves, he remained pro­duc­tive and focused, in order to deliv­er a big­ger project by the end of the year. Besides, some col­labs are under­way, set to be released in the com­ing months. Izak has already fea­tured with some ris­ing prospects of the British game (Sain­to Le Saint, Poté). Now, he dreams of per­form­ing along­side ref­er­ences of the Unit­ed King­dom. “I want to work with Skep­ta, it would be sick. I would work with Jor­ja Smith too, and a lot of oth­ers, you know“, says the black-and-white plait­ed young artist.


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