Mosaïque

Ven­dre­di 18 sep­tem­bre à minu­it sor­tait « QALF », le qua­trième album stu­dio de Damso, mais aus­si l’un des albums les plus atten­dus de l’an­née. À tra­vers une track­list de qua­torze morceaux, le rappeur belge enchante autant qu’il déçoit, divise autant qu’il sur­prend. La rédac­tion de Mosaïque a planché sur ce nou­veau pro­jet et donne son avis. 

« Un album mature »

« QALF » sonne comme l’al­bum le plus mature dans la discogra­phie de Damso. Il réus­sit à se renou­vel­er humaine­ment et artis­tique­ment, tant sur les thèmes abor­dés, que sur les pro­duc­tions du pro­jet. Beau­coup plus lumineux que « Lithopé­dion », le pro­jet témoigne d’une pro­fonde richesse musi­cale qui tran­scende l’é­mo­tion dégagée par la plume de l’artiste. Rem­plie de nou­velles ondes pos­i­tives, cette longue pause musi­cale aura per­mis au rappeur la créa­tion d’un opus auda­cieux, touchant et diver­si­fié.
Men­tion spé­ciale : Pour l’ar­gent, pour sa mélodie et son chant en lingala.

- Jules Careau

« Pas totalement convaincant »

Un pro­jet loin d’être déce­vant, mais pas totale­ment con­va­in­cant. En effet, les thé­ma­tiques abor­dées par Damso y sont intéres­santes, mais la forme de cer­tains titres plus mélodieux dans lesquels le rappeur belge s’essaye à de nou­velles choses peut sur­pren­dre, surtout à la pre­mière écoute. Si par­fois l’expérience sem­ble s’avérer payante comme sur Cœur en miettes et BXL Zoo, des titres tels que Deux toiles de mer ou encore 911 con­trastent (trop ?) avec les sonorités que l’on aurait pu atten­dre de Damso. Des pris­es de risques qui lais­sent un goût amer à un pro­jet de qual­ité, très per­son­nel, pro­fond et bien pro­duit. En con­clu­sion, « QALF » s’apprécie de mieux en mieux au fil des écoutes en atten­dant, peut être, une deux­ième par­tie pour faire l’unanimité.

- Yas­sine Ben Amor

Cov­er de l’al­bum « QALF ». Crédit : Romain Garcin.

« Une expérience sensorielle »

« QALF » nous plonge dans une expéri­ence sen­sorielle. À tra­vers l’un des nom­breux univers côtoyé par l’artiste, tin­tée de dif­férentes couleurs – l’amour, la famille, la foi, la trans­mis­sion etc – sur fond de sonorités africaines, faisant écho à son pays natal : la République Démoc­ra­tique du Con­go. Cette mix­tape, dev­enue album, nous per­met de pénétr­er la brèche déjà présente sur ses pro­jets précé­dents. Les doutes et l’amour pater­nel dont il nous fait part dans Peur d’être père ou William sont alors par­faite­ment per­cep­ti­bles dans le morceau Deux toiles de mer. On décèle une véri­ta­ble matu­rité au niveau des émo­tions retran­scrites. Nous avons à faire à un Damso sere­in – comme aime le rap­pel­er son tatouage sur la main gauche – qui prend le temps de se focalis­er sur ce qui compte réelle­ment dans cette vie : la famille, la san­té et l’amour des siens.

- Imane Lyafori

« Le Meilleur d’entre-vous tous réunis a changé »

« QALF » ou « Qui Aime Like Fol­low », un principe sim­ple et pour­tant si par­ti­c­uli­er. Laiss­er par­ler la musique sans fior­i­t­ure. Ici pas besoin de cov­er, de clip ou de pro­mo­tion démesurée. L’artiste y appa­raît heureux, touchant et relâché, loin des entrav­es de l’in­dus­trie musi­cale. Le rappeur livre donc une véri­ta­ble mosaïque d’émotions, pleine de couleurs et regorgeant de détails intimes. Il ne peut pas plaire à tout le monde, et c’est sans doute ça qui le rend si beau. Le Meilleur d’entre-vous tous réu­nis (MEVTR) a changé, mais pour évoluer et s’ou­vrir encore plus. « L’album le plus atten­du de l’année » mérite ample­ment son titre.

- Amaël Coquel

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.