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Lord Apex Lord Apex Lord Apex

Version française / French version

Après la sor­tie en avril 2021 du troisième volet de sa série de pro­jets « Smoke Ses­sions », Lord Apex est revenu le 10 mars dernier avec « Off the Strength ». Un album con­fec­tion­né en col­lab­o­ra­tion avec Cookin Soul, le com­pos­i­teur espag­nol, pro­duc­teur pour Orel­san, Deen Bur­bi­go et Wiz Khal­i­fa. Mosaïque a pu dis­cuter, à dis­tance, avec le rappeur en pleine tournée en Europe. Entretien. 

Lord Apex Lord Apex Lord Apex


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Comment te sens-tu après la sortie de ton projet « Off the Strength » ?

Je suis super con­tent. Cette col­lab­o­ra­tion avec le pro­duc­teur Cookin Soul est prob­a­ble­ment mon meilleur démar­rage. Sur Spo­ti­fy, on est juste en dessous de 500 000 écoutes. Les vision­nages sur YouTube sont égale­ment au top. Tout com­pris, on doit être proche du mil­lion d’écoutes. Je suis comme un fou. En plus de ça, il y a encore des visuels à venir.

Il sonne différemment de ton précédent projet « Smoke Sessions 3 ». Pourquoi ?

Sur les « Smoke Ses­sions », j’ai tra­vail­lé avec beau­coup de pro­duc­teurs dif­férents, des Bri­tan­niques comme des Améri­cains : Mav­er­ick Saber, GRiMM Dozan… J’avais ten­dance à rester dans la même vibe (Sonorités boom bap et lo-fi, NDLR). Là j’ai essayé de pro­pos­er une atmo­sphère dif­férente et de tra­vailler avec un seul pro­duc­teur. Cookin Soul m’a don­né envie de tester de nou­velles choses et d’exploiter des inspi­ra­tions dif­férentes. Il fait par­tie des com­pos­i­teurs avec lesquels j’ai tou­jours voulu tra­vailler. J’ai dû pren­dre un petit peu de recul par rap­port à cela pour pou­voir réelle­ment saisir l’opportunité qui m’était donnée.

Dans une interview à propos de « Smoke Sessions 3 » en 2021, tu disais croire en la qualité de chacun des titres. As-tu eu le même sentiment sur ce nouvel opus ? 

Si je suis hon­nête, je te dirais que oui, qua­si­ment. La col­lab­o­ra­tion avec Cookin Soul était réciproque, c’était top ! Lorsque je com­po­sais les morceaux, je voulais tester de nou­velles choses. À la fin, il n’y avait qu’un seul son sur lequel j’avais un doute, c’est Bricks. Pour le reste, c’était très flu­ide, j’aimais vrai­ment tout. Je voulais faire quelque chose de spé­cial. C’est la rai­son pour laque­lle je chante beau­coup plus sur ce projet. 

Les productions sont aussi plus punchy et incisives, à l’image des morceaux Stay Alive et M.I.M.S qui semblent fonctionner comme une paire, avec une rythmique similaire. Pourquoi ce changement de ton ?

Je voulais prou­ver des choses. Je me dis­ais : « Con­tin­uez de faire sem­blant de ne pas me con­naître, main­tenant, vous allez le savoir ! » Et ce qui résume bien l’én­ergie de ce pro­jet, c’est l’histoire der­rière le titre M.I.M.S. Un jour, mon gars Jack Harp­er organ­i­sait un événe­ment pour pro­mou­voir sa mar­que. Quelques DJ et des invités étaient là. Je suis arrivé pour mon­ter sur scène à 2h du matin. Je lui avais dit que je venais gra­tu­ite­ment. Mais en con­trepar­tie, je demandais un min­i­mum de respect de la part de la foule.

Je me suis retrou­vé sur scène en train de kick­er et les gens con­tin­u­aient de par­ler pen­dant ce temps-là. Vrai­ment, ça m’a énervé. Donc j’ai pris le micro et gueulé pen­dant cinq min­utes : « Vous n’avez jamais été à un show ou quoi ? Je me fiche de savoir qui vous avez vu avant. Je suis là, je rappe donc vous devez me respecter. » Jack est arrivé pour me dire de ren­tr­er chez moi et de ne pas tenir compte de ce qui s’était passé. Alors je suis arrivé chez moi à 7h du matin et j’ai posé toute ma colère dans ce freestyle. J’ai exprimé mes émo­tions de l’instant.

Tu as commencé sur SoundCloud. Comment est-ce que tu perçois cette plateforme ?

Sound­Cloud est génial pour une chose : c’est un espace qui ne con­cerne que toi et tes amis. Avant, la musique n’était pas acces­si­ble pour tout le monde. Les gens ne savaient pas ce que c’é­tait d’avoir un home stu­dio et de s’enregistrer tout seul. Par exem­ple, je n’en avais pas avant 2018. J’ai com­mencé parce que je voulais chiller avec mes amis et enreg­istr­er des sons avec eux. C’était beau parce que je pou­vais lit­térale­ment être fan de mes amis et me sen­tir très libre. 

La musique est-elle nécessairement collaborative pour toi ?

Cela joue beau­coup. J’ai eu cette con­ver­sa­tion il y a quelques jours avec un ami. On se dis­ait : « Ce serait incroy­able de regrouper toute la musique créée depuis la nuit des temps en un seul et unique morceau, non ? » J’ai l’impression que ça a été un vrai bing bang spir­ituel quand la pre­mière chan­son a été créée. Puis ensuite la pre­mière danse. Quand les deux se sont ren­con­trées, je n’imagine pas le résultat. 

Depuis 2016, tu as sorti au moins un projet par an. Cette productivité a‑t-elle été importante dans ton ascension ?

Et encore, ce n’était pas suff­isant (rires). 2016 a été l’une de mes meilleures années, j’ai lâché cinq ou six pro­jets. Je suis fier lorsque je me remé­more ces années parce que l’on a vrai­ment fait ça sans aucun argent. Unique­ment grâce au tra­vail acharné. Une nuit, je me suis enfer­mé au stu­dio et j’ai enreg­istré 49 sons sur une seule tape. Le lende­main, j’étais de nou­veau en train de com­pos­er des prods.

La clé, c’est ça : savoir à quel point tu en veux, à quel point tu es prêt à t’investir. Je vais avoir 26 ans cette année, je n’ai plus le temps de jouer. Je ne suis plus un enfant, je tra­vaille tous les jours pour dévelop­per mon art. Quand j’ai fait mon entrée dans ce milieu à 16 ans, je voulais être le meilleur. Puis, au fur et à mesure, je me suis dis que je voulais être le meilleur dans ce que je fai­sais, tout en restant dans une sorte de con­fort. Ces deux dernières années m’ont fait chang­er d’avis : je veux devenir le meilleur, tout court.

Ce rythme t’a‑t-il aidé à affûter ton style ? 

C’est cer­tain, à 100 %. Par exem­ple, je fais des freestyles tous les jours et je m’entraîne sur des pro­duc­tions dif­férentes. Du coup quand je pose sur des sonorités plus élec­tron­iques par exem­ple, les gens trou­vent cela bizarre mais je me sens en con­fi­ance dessus parce que je freestyle déjà régulière­ment sur ce type de sons.

Dans quelle mesure la confiance en soi est-elle importante pour toi, en tant qu’artiste ?

Je suis un enfant de Kanye West. En gran­dis­sant, il m’a don­né con­fi­ance en moi, comme à de nom­breux enfants. Il a été le pre­mier à se sen­tir légitime de dire : « Je suis le plus grand de tous les temps ». Être fan de lui m’a don­né les clés pour mieux me com­pren­dre. Une par­tie de cette énergie vient des inter­views d’hommes comme Mohamed Ali ou Mike Tyson que je regar­dais. Toute cette foi aveu­gle vient de cet état‑d’esprit. Je ne sais même pas si je suis le meilleur dans la pièce, mais je vais venir avec la con­fi­ance suff­isante et t’affirmer que c’est le cas.

Ça me per­met de me sen­tir à l’aise pour expéri­menter de nou­velles choses. Je pour­rais prochaine­ment me lancer dans le théâtre par exem­ple. La mode pour­rait m’intéresser aus­si. Mon frère m’a déjà promis qu’il me lais­serait défil­er lors de son pre­mier show. Mais il faut aus­si avoir la capac­ité de rester calme et à ne pas te per­dre là-dedans. C’est ce que je veux trans­met­tre aux enfants lorsqu’ils me voient en inter­view ou sur scène.

Jusqu’ici, as-tu été soutenu ?

Ma famille est fière de moi, même si je ne leur ai pas par­lé pen­dant des années parce que j’étais recro­quevil­lé sur moi-même. Ma mère m’a lais­sé pren­dre une année sab­ba­tique après la fac en me dis­ant : « Tu as un an, fais en sorte que cela fonc­tionne (dans la musique, NDLR) ». Elle aurait pu me met­tre la pres­sion pour que je puisse trou­ver un tra­vail rapi­de­ment. Mais au con­traire, elle m’a tou­jours lais­sé l’espace suff­isant pour exprimer ma créa­tiv­ité. Mes proches m’ont tou­jours sup­porté. C’est essen­tiel, je pense. Ils savaient que j’étais né pour faire de la musique.

Le « Smoke Session Tour » va bientôt démarrer. Comment te sens-tu ?

J’ai hâte ! On com­mence le 19 mars à Por­to. Cela fait dix ans que je tra­vaille en indépen­dant et c’est un vrai aboutisse­ment. Même si c’est dif­fi­cile de célébr­er ma pro­pre réus­site parce que je ne me sens qu’au début de mon aven­ture. Je prends du recul au max­i­mum pour garder les pieds sur terre. Nous n’avons encore rien fait. On reste hum­ble, tout en restant sûr de notre force. J’ai déjà réal­isé les col­lab­o­ra­tions de mes rêves. On va le faire ! 

« Smoke Sessions 4 » est-il en cours de préparation ? 

2024. Pas avant. On a d’autres pro­jets à sor­tir avant et ils vont nous men­er jusque-là. Et quand ça arrivera, je veux que ça soit légendaire. Par exem­ple : Lord Apex x Brodin­s­ki ! Il y aura des flows incroy­ables sur des prods élec­tros. Il y a aus­si un pro­jet qui est en route avec le pro­duc­teur orléanais Astronote qui a déjà bossé avec Kendrick Lamar. Beau­coup de belles chan­sons vont arriv­er. Juil­let sem­ble être le bon moment pour dif­fuser tout cela. Qua­tre pro­jets devraient sor­tir d’ici l’été. 


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English Version / Version anglaise

On 10th March, Lord Apex came back to release his new album called “Off the Strength”, the result of his col­lab­o­ra­tion with Span­ish DJ Cookin Soul. The project intro­duced his Smoke Ses­sions Europe Tour (from March to June 2022), which includ­ed a stop in Paris at the venue “Ely­see Mont­martre”. The tour is going to end at Barcelona Pri­mav­era Sound Fes­ti­val next June. Mosaïque inter­viewed Lord Apex, just a few days after the release. 


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How do you feel after the release of your new project “Off the Strength” ?

I am super hap­py. This is prob­a­bly our best first week release, even though it is a col­lab­o­ra­tion. On Spo­ti­fy, I know that we are just under 500 000 lis­ten­ers right now. The num­bers on YouTube have been amaz­ing too. All togeth­er, we are just under a mil­lion. So, I am real­ly excit­ed right now. We have got some more visu­als on the way. 

This sounds different to your last album “Smoke Sessions 3”. How do you feel about that ?

I had a lot of dif­fer­ent pro­duc­ers work­ing on the “Smoke Ses­sions”, with a few Amer­i­cans and Brits (Mav­er­ick Saber, GRiMM Dozan). I like to keep the same vibe (Lo-fi and boom bap sounds) in my music, when I am on this series. How­ev­er, when I am work­ing with only one pro­duc­er, we try to make some­thing dif­fer­ent. Cook­ing Soul was on the list of pro­duc­ers I have always want­ed to be on a project with. I took a step back and told myself that I was get­ting the oppor­tu­ni­ty to work with some­one I had always looked up to. 

During an interview about “Smoke Sessions 3” in 2021, you felt confident about every track. Do you feel the same this time ?

Most def­i­nite­ly. It was beau­ti­ful because there was a mutu­al con­nec­tion on this project. When I was mak­ing it, I was like : “Exper­i­ment it”. I knew that I would know if it was good or not by try­ing. Once we fin­ished record­ing every­thing, there was only one song we were divid­ed on, called Bricks. Apart from that, every­thing was smooth, I pret­ty much loved every­thing. I want­ed to make some­thing spe­cial, which is why I am singing a lot more on it. 

Productions are sharper and punchier than your preceding projects. For instance, Stay Alive and M.I.M.S seem to work together, following a similar rhythm. What was your idea behind this change ? 

When I made that, my mind­set was like : you guys keep act­ing like you don’t care about me. So, act like you know ! I am going to give you the back­sto­ry behind M.I.M.S. One day, my guy Jack Harp­er was putting on an event to pro­mote his brand called Aeliza. Some DJ were there, some spe­cial guests too and peo­ple came to see the instal­la­tions and buy the prod­ucts. It was two in the morn­ing, I went out as a spe­cial guest.

I was doing it for free, so I would just ask for a cer­tain lev­el of respect from every­one in the crowd. When I was per­form­ing, peo­ple were still talk­ing. I just got real­ly pissed off, so I pulled the mic and shout­ed at the crowd for five min­utes : “You guys have nev­er been to a show before ? I don’t care who you have seen before, I am here, I am rap­ping, I need you to respect me”. Jack was like : “Nev­er­mind. Go home”. I got home by 7 in the morn­ing and I freestyled the whole thing, out of pure anger. 

You started to create music on SoundCloud. How do you view the platform ?

The beau­ti­ful thing about Sound­Cloud was that it was only about you and your friends. Music was not always acces­si­ble before, not every­one knew what a stu­dio was, not every­one knew you could have a home set and record your­self. I did not have one until 2018. At the begin­ning, I would just go to my friends and record there. It was beau­ti­ful because I could be a fan of my friends. 

Is music collaborative, according to you ? 

It plays a big part. I had this con­ver­sa­tion with a friend some days ago. We were say­ing : “Would­n’t it be crazy if all music, since the begin­ning of times, was stand­ing for one ?” All music ever cre­at­ed, stand­ing up for one song. It must have been a spir­i­tu­al bing bang when the first song ever was cre­at­ed, and at the same time, dance was cre­at­ed. And when those two enti­ties col­lid­ed… I can’t real­ly imag­ine the result.

You have released, at least, one project a year since 2016. Has this big output been important in your progression ?

It is not enough (laugh). 2016 was one of my best years : I dropped 5 or 6 tapes. I look back to that year a lot and I was like : we have done that with no mon­ey. Hard work is nec­es­sary. In one night, I locked myself in the stu­dio and I record­ed 49 songs, no adlibs, on just one tape. I was still mak­ing some beats the next day. It is just how bad you want it, how bad you see your­self invest­ed in this process.

I am gonna be 26 this year, I ain’t play­ing with no one. I am work­ing every­day, craft­ing my art. When I came to this game, I want­ed to be the best. As I was walk­ing down my path, I thought that I did not want to be THE best, but to be the best in what I do and be the most com­fort­able. Last two years, I was like : “Nah, I am going to be the best that ever lived. That’s how it is.”

Has this rate of creation helped you to sharpen your musical style ?

100%. I freestyle every­day on dif­fer­ent types of beats, so my pen stays sharp that way. I could use a more elec­tron­ic song, peo­ple would feel quizzi­cal about it, but I would not, because I would have freestyled on it before. 

To what extent is self-confidence important to you, as an artist ?

Very impor­tant. I am a Kanye West stan. Grow­ing up, he instilled a lot of con­fi­dence in a lot of kids. He was the first man to say loud­ly “I am the great­est”, and he was the first who felt right about say­ing it. Being a fan of his music made me under­stand myself a lot. A lot of that ener­gy comes from see­ing Mohamed Ali’s inter­views, or Mike Tyson. A lot of his blind faith comes from this mind­set. Like, I don’t even know if I am the great­est in the room, but I am gonna come and step with the con­fi­dence and tell you that I am the greatest.

The more I become com­fort­able with myself, the freer I feel about exper­i­ment­ing things. So, I might get into the act­ing world. I would love to get into the fash­ion world too. My broth­er has already promised me that he would let me walk on his first cat­walk (laughs). But, let us keep some secrets there… The most impor­tant thing is to stay calm and not lose your­self in arro­gance. That’s what I want to con­vey to kids, when they see me in inter­views or when they hit my tours. I want them to feel like : “Woh, how he is so confident”. 

How have you been supported so far ?

My whole fam­i­ly is proud of me. I did not speak to my fam­i­ly for a few years. It was an inter­nal shape where I was like “don’t fuck with them”. My mom let me take a gap year after I fin­ished col­lege, just say­ing : “You got a year, go make this music shit work”. She could just have been press­ing me to get a job and all. I have always been giv­en this space to be cre­ative, even before it became what it is today. My fam­i­ly has always pushed me to be cre­ative. Peo­ple around me have always been sup­port­ive. It is impor­tant to have this kind of cir­cle around you. 

The Smoke Session Tour is about to begin. How do you feel ? 

I am super excit­ed ! We start in 5 days (19/03) in Por­to. I have been inde­pen­dent for ten years, and some parts when I did not have Max by my side. I have been through a lot. So, to put it mild­ly, I am one of those who need to see it to believe it. It is hard for me to cel­e­brate my own suc­cess. I feel that I am only at five per­cent of my jour­ney. In a zoomed-out per­spec­tive, I can nev­er be excit­ed. We got noth­ing done. How­ev­er, I have already done the col­labs I had been dream­ing about my whole life. So, we are gonna do it !

Is Smoke Sessions 4 currently in the works ? 

2024. No soon­er. BUT, we have so many projects that lead up to that. For Smoke Ses­sions 4, I am not com­ing for some­thing less than leg­endary. Lord Apex x Brodin­s­ki, on the way ! It is gonna be so awe­some. There are gonna be some crazy flows on that elec­tron­ic pro­duc­tions. We have a project with Astronote, who comes from Orléans (France) and who has already worked with Kendrick Lamar. We have got beau­ti­ful songs com­ing and July will be a good time to drop some stuff. I don’t want to give too much out ! Basi­cal­ly four projects in the first half of the year.


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