Mosaïque

Ven­dre­di 18 décem­bre sor­tait la « don dada mix­tape vol 1 ». Le tech­ni­cien Alpha Wann dévoile dix-sept titres autour desquels il réu­nit Nek­feu, Kaaris, Infinit ou encore Kalash Crim­inel… Tel un chef d’orchestre, il mène à la baguette une track­list rap sans con­ces­sion. Couleur Don Dada. La rédac­tion de Mosaïque a planché sur ce nou­veau pro­jet et donne son avis.

« Le projet respire une aisance déconcertante »

C’est avec une assur­ance non­cha­lante qu’Al­pha Wann débar­que en cette fin d’année sans rien avoir à prou­ver. Sans même essay­er de l’être, la « don dada mix­tape vol.1 » se place instan­ta­né­ment par­mi les meilleurs pro­jets de l’année. Pro­jet sur lequel Philly Flingo fait le pari de pro­pos­er 17 morceaux. Un nom­bre sou­vent effrayant lorsqu’il est porté par d’autres artistes. Mais le rappeur a fait le choix judi­cieux de titres courts dont l’ensemble s’écoute en 46 min­utes et 19 sec­on­des. Le pro­jet se mon­tre très équili­bré et respire une aisance décon­cer­tante au regard de sa com­plex­ité tech­nique. Alpha Wann redonne sens au for­mat de la mix­tape tout en imposant son atti­tude. Une stratégie payante puisque le pro­jet cumule plus de 13 000 exem­plaires ven­dus en trois jours. À l’image de l’artwork de la très belle pochette réal­isée par Rægu­lar, le cav­a­lier Phi­ly Flingo ne fait que pass­er mais en brûlant tout sur son passage. 

— Lise Lacombe

« Alpha Wann a sorti le grand jeu »

Dans l’om­bre depuis tant d’années, Alpha Wann brille désor­mais. Revenant à l’essen­tiel avec l’utilisation de minus­cules pour le nom de ses titres. Épaulé par cer­taines pro­duc­tions fra­cas­santes, comme celle de FREAKEY! sur fahren­heit 451, Alpha Wann a sor­ti le grand jeu sur cette mix­tape avec des col­lab­o­ra­tions aus­si sen­sées que sur­prenantes. L’artiste a eu l’au­dace de réu­nir avec justesse plusieurs de ses proches ain­si que des nou­velles révéla­tions comme Veust et Ratu$, mais aus­si des gross­es têtes d’af­fiche du rap français comme Kaaris, Freeze Cor­leone et Kalash Crim­inel. La meilleure col­lab­o­ra­tion reste san andreas entre Nek­feu et Lesram, rappeur mal­heureuse­ment oublié depuis la fin du Pana­ma Bende. Sur ce pro­jet, Alpha réaf­firme sa place par­mi les meilleurs rappeurs français. Tout en se faisant le trait d’union entre plusieurs courants du rap français. 

— Lukas Taylor

« Des prestations de la plus épurée à la plus sombre »

Il suf­fit de regarder la flam­boy­ante cov­er réal­isée par Rægu­lar pour com­pren­dre l’âme du pro­jet. Ce pre­mier vol­ume nous offre des presta­tions de la plus épurée avec mit­subishi à la plus som­bre avec ny a fond. 17 titres, 12 rappeurs dif­férents dont un Alpha Wann qui ne cesse de s’améliorer : « Je suis là pour pass­er un stade ». Une écoute très intense qui ravi­ra tous les afi­ciona­dos de rap sans fior­i­t­ure. Comme il le dit si bien dans car­relage ital­ien : « C’est mieux d’s’hy­drater parce que là, ça va être du sale ». Sans hésiter, la « don dada mix­tape » est un des coups de cœur de l’année.

— Amaël Coquel 

« La qualité en guise de promotion »

Alpha Wann définit bien le cré­do de cette « don dada mix­tape », sor­tie en indépen­dant. Le boss de l’écurie dévoile un pro­jet éclec­tique, mar­qué par des fea­tur­ings et solos var­iés, truf­fés de lyrics mar­quantes. La mix­tape joue par­faite­ment son rôle de pro­mo­teur de label, met­tant en lumière des artistes moins con­nus du grand pub­lic. Entre quelques piques salées à Sky­rock, des fea­tur­ings déjà anthologiques (aaa, ny à fond) et des démon­stra­tions tech­niques signées Philly Flingo, le pro­jet con­clut bril­lam­ment cette belle année musi­cale. La qual­ité en guise de pro­mo­tion. Une mix­tape qu’on a déjà hâte de digér­er afin d’en tir­er de plus con­crètes analy­ses. Men­tion spé­ciale : trapchat pour l’am­biance, aaa pour la con­nex­ion Flingue & Feu, fahren­heit 451 pour les références culturelles.

- Jules Careau

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